Bien choisir son tapis de yoga

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On me pose souvent la question : « quel tapis conseilles-tu / utilises-tu pour le yoga ? » et j’entends aussi parfois la remarque : « Ils sont excellents tes tapis, on les trouve où? ».

Je m’efforcerai de répondre à ces questions par quelques conseils de bon sens et avec toute la légèreté que nécessite ce sujet.

Quel tapis conseilles-tu / utilises-tu pour le yoga ?

KrishnamacharyaPour commencer par le début, il n’est en aucun cas nécessaire d’avoir un tapis pour pratiquer des postures de yoga, en effet les plus vieilles photos de yogis n’en font aucune mention, tout au plus un linge posé au sol qui vraisemblablement servait plutôt à ne pas se salir.
Je suppose que le tapis est apparu quand le yoga est arrivé en occident, principalement pour rendre le contact avec le sol un peu moins rude.

Si vous venez de commencer le yoga, inutile d’investir tout de suite, profitez de vos premiers cours (particuliers ou collectifs) pour tester les différents modèles fournis en salle. Vous pourrez le recouvrir d’un drap ou paréo.
Vous avez un coin de moquette propre, un bout de gazon ou mieux une jolie plage à disposition ? une serviette de bain au sol peut tout à faire convenir, dans la mesure où vous arrivez à tenir debout de manière stable.
Avant d’investir, demandez autour de vous ou vérifiez que vous n’avez pas un vieux tapis de sol qui peut vous dépanner dans un premier temps.

Les 3 principaux intérêts que je vois au tapis de yoga sont les suivants :
– Le tapis délimite un espace au sol et peut aider certaines personnes qui ont des difficultés à appréhender leurs mouvements dans l’espace . Il aide dans l’apprentissage de certaines postures. Cela crée aussi une « bulle » qui permet de se concentrer notamment quand on se retrouve dans une grande salle en cours collectifs.
– Symboliquement, dérouler son tapis constitue un petit rituel qui annonce un moment de retour à soi. Je vois souvent dans mes cours des élèves qui commencent à bailler rien qu’en se posant sur le tapis.
– Il permet de rendre la pratique des asanas (postures) plus confortable, sûre et douce. Avoir son propre tapis est aussi un plus d’un point de vue hygiénique.

Décidé(e) à investir ? Voici ce que j’estime être les principaux critères de choix d’un bon tapis de yoga.

Dimensions : Choisissez un tapis suivant votre taille, c’est toujours désagréable d’avoir un pied ou une main qui dépasse du tapis en pleine pratique. S’il peut rentrer dans votre valise pour partir en voyage, c’est encore mieux.

Poids : ce critère a peu d’importance si le tapis reste à la maison, un peu plus si vous l’emmenez régulièrement à la salle ou en voyage.

Epaisseur : trop fin, le tapis rendra le contact avec le sol douloureux, notamment pour les poignets, les genoux et le dos, et n’isolera pas d’un sol froid. Trop épais il va compromettre l’équilibre pour les positions debout.
Une épaisseur comprise entre 4 et 6 mm me parait idéale.

Matière : privilégiez une matière anti-dérapante, peu salissante, anti-allergénique, exempte de produits nocifs et facile à entretenir.

Prix : ne vous faites pas avoir par le marketing, le développement de votre conscience ne va pas être plus rapide parce que vous achetez le dernier Lululemon à 100€. On trouve des tapis très bien autour de 20€.

Concernant le look et la couleur, c’est vous qui voyez, je conseillerais peut-être une couleur foncée : on peut être tenté par une jolie couleur claire (ah le beau jaune pâle) mais qui laissera rapidement apparaître des traces si votre pratique est régulière.

Enfin sa durée de vie dépendra du soin que vous lui apportez, lavez-le régulièrement. Internet regorge de produits naturels pour l’entretenir.

Attention, si vous avez un ou des félins à maison, ces derniers se régalent à se faire les griffes sur le tapis de yoga. Pratiquez Ahimsa (non violence) avec votre chat ou offrez-lui celui-ci, comme ça chacun aura le sien 😉

Une fois tout ces critères en tête, quel est le meilleur des tapis de yoga ?? .. Celui que vous aurez choisi !!

J’ai utilisé pendant plus de 10 ans de manière quotidienne un tapis de sol / fitness pliable de chez Decathlon, il est toujours utilisable, bien que très défraîchi. Ses principales qualités sont son poids plume, la facilité à le replier (pratique pour le mettre dans une valise en voyage). Je lui reproche d’être trop petit et une faible adhérence en partie due à des stries dans le mauvais sens.

Ils sont excellents tes tapis, on les trouve où ?

Après avoir testé plusieurs modèles, et depuis que je donne une dizaine de cours par semaine, il m’a fallu trouver des modèles solides, confortables et d’un bon rapport qualité prix.

Mon choix s’est arrêté sur le tapis confort non-toxique de la marque Chin Mudra : Tapis de Yoga Confort Non-Toxique 6mm – Chocolat

Il est en vente au prix de 15€ sur Amazon, Green Weez ou sur le site de la marque.

Je l’ai choisi en épaisseur 4,5mm et en marron/chocolat car je trouvais la couleur sobre et peu salissante. Il existe en épaisseur 6mm (20€) et en divers coloris. Ce modèle ne contient ni DOP, ni phtalates, sans métaux lours, ni latex. Il est lavable en machine à 40°c.
Dimensions : 183*61. Poids : environ 1,2kg.

 

Une fois qu’on s’est dit tout cela, gardez en tête que le tapis de yoga n’est rien de plus qu’un accessoire au service de votre lâcher-prise, il doit se faire oublier pendant la pratique !

Des questions ? Des réactions  ? N’hésitez pas à échanger

Au plaisir de vous lire

Guillaume

Crédit photo :
theyogahouseny.com/tag/krishnamacharya/
www.theyogahub.ie/

Sans gluten : un peu de tolérance envers les intolérants !

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Cela fait 4 mois que j’ai supprimé le gluten de mon alimentation suite à des examens et analyses sérologiques, après une année chargée en allergies de tout type, vraisemblablement dues à des intolérances alimentaires. Le résultat est assez impressionnant.
Du point de vue de l’Afdiag, de la médecine conventionnelle, des gastro entérologues français, de la presse et des médias, je suis identifié comme … rien du tout.
En effet, en France, soit on est coeliaque ou allergique, soit on est « rien ».

Nos amis anglo-saxons et notamment américains, qui sont bien plus en avance que les français sur le sujet, reconnaissent davantage les différents niveaux de réaction au gluten.
On parle en effet aux USA de sensibilité, hypersensibilité au gluten, et depuis quelques années de NCGS (Non Celiac Gluten Sensitivity).
Les dernières études sur le sujet démontrent que les symptômes peuvent être exactement similaire, à la différence que la maladie coeliaque est une maladie auto-immune, qui détruit progressivement les villosités de l’intestin.

« L’intolérance au gluten est une maladie où les personnes présentent des symptômes liés au contact avec le gluten, qui ne se distinguent peut-être pas de la maladie coeliaque, mais ne causent pas de lésions de l’intestin » Docteur Daniel Leffler.

La question de la perméabilité intestinale semblait longtemps réservée à la maladie coeliaque (étude de 2011) mais les dernières recherches prouvent que les 2 pathologies sont concernées pas la perméabilité et que le gluten rend l’intestin perméable chez tout le monde.

Pour mieux comprendre

– Le gluten, c’est quoi ?

Gluten _AboutLe gluten est un composé protéique issu du lavage à l’eau d’une farine de céréales telle que le blé. Il est composé de plusieurs protéines dont les principales sont la gliadine et la gluténine.
Pour des raisons de rendement, la teneur en gluten des céréales actuelles (surtout le blé) a fortement augmenté à force de croisement et sélections lors des 50 dernières années.
Excellent liant, le gluten est désormais présent dans la plupart des préparations industrielles (gâteaux, biscuits, chocolat) et parfois là où on ne l’attend pas (charcuterie, médicaments, boissons, infusions, lait infantile).
Vous le trouverez parfois sur les étiquettes sous les appellations : dextrose, amidon, malt, épaississant, etc.

La sensibilité, hypersensibilité ou Intolérance (non coeliaque)

Si vous observez depuis longtemps des symptômes gastro-intestinaux tels que ballonnements, constipation, gêne abdominale mais aussi des manifestations neurologiques, migraines, fatigue chronique, anxiété, dépression, sans en trouver la cause et après avoir écarté d’autres pathologies, il est envisageable de se pencher sur la question du gluten. En cas du suspicion, il va falloir passer par des analyses.
Ne comptez pas sur votre généraliste, à moins qu’il ait déjà été confronté à ce cas, pour détecter la pathologie, orientez-vous plutôt vers un homéopathe ou naturopathe.

Quand les examens sanguins n’ont pas révélé d’anticorps anti-transglutaminase IgA, la maladie coeliaque est écartée. Les résultats peuvent montrer une présence d’anti-corps anti gliadine (mon cas), qui confirme une sensibilité.

La maladie coeliaque

Il s’agit d’une maladie auto immune, causée par l’ingestion de gluten. Elle provoque une forte atrophie des villosités de l’intestin, et une inflammation, entraînant de nombreux troubles et douleurs gastro-intestinaux, une malabsorption des nutriments, vitamines et minéraux.
Des tests sanguins servent à la détecter via l’analyse du taux d’anticorps IgA dirigés contre la transglutaminase. Si le test est positif il est complété d’un examen endoscopique pour confirmer le diagnostic.
Le diagnostic est parfois long à établir (en moyenne 9 ans aux USA, 12 ans au Canada) car la pathologie est peu connue.

L’allergie au gluten

Dès l’ingestion de gluten, la personne manifeste de suite des symptômes tels qu’un oedème de Quincke, éruptions cutanées, qui surviennent souvent pendant un effort physique.

Mode (et mythes)

sans-gluPas une semaine ne passe sans lire ici et là des magazines ou blogs qui vantent les mérites du « régime sans gluten », sous des prétextes de santé, beauté et minceur.
Les stars s’y mettent, l’industrie suit, et puis de plus en plus de monde s’y colle, tout comme on se mettait il y’a quelques année au régime DU*** ou au régime pamplemousse, avec tous les risques qu’entraîne l’éviction d’un aliment ..
Au passage, les détracteurs mettent dans le même panier les personnes diagnostiquées ou coeliaques ou  intolérantes, et ces dernières passent pour snobs ou orthorexiques.
Le phénomène génère aussi quelques fantasmes, au Royaume-unis, 20% de la population pense être coeliaques alors que la proportion de personnes atteintes est de 1 à 2% comme en France.

En conclusion

Pourquoi je parle de tolérance dans le titre ? Parce que je pense qu’il faut respecter les personnes qui ont fait des choix concernant leur alimentation. Le choix leur a parfois été imposé. Personnellement j’adore manger une tranche de pain, une pizza ou boire une bonne bière de temps en temps (surtout si elle est brassée par mon frère 🙂 ) mais je sais qu’en cas d’écart, les jours qui suivent vont être terribles.
Et quand bien même une personne souhaiterait prendre telle ou telle direction alimentaire, qui n’engage qu’elle, par conviction, éthique ou toute raison qui lui permette d’être en phase avec elle même, dans la mesure où le choix est mûri,  je trouve sage de le respecter.
Ce que je retiens de ces changements ? Surtout des points positifs, cela m’a amené à encore plus cuisiner moi-même, découvrir de nouveaux aliments, à lire dans le détail les étiquettes des produits, à privilégier les aliments non transformés, bios quand cela vaut le coup, sinon de proximité, et à mieux me connaitre.
Et non, cela ne nuit pas à la sociabilité, à aucun moment cela ne m’a empêché de sortir au restaurant, de me faire inviter ou de recevoir.
Désormais c’est devenu un réflexe de demander aux convives s’il y’a des choses qu’ils ne mangent pas. Sans faire de chichi ni de menu exclusif.

Bon appétit ! Vos commentaires et réactions sont les bienvenus. !

Guillaume

Sources :
www.celiac.com/
www.passeportsante.net
www.afdiag.fr
www.homeophyto.com
www.entrepatients.net
www.huffingtonpost.fr/sz-berg/maladie-coeliaque-gluten_b_1889187.html
www.thierrysouccar.com/
www.perten.com/fr/Produits/Glutomatic/A-propos-du-gluten/
www.celiaccentral.org/non-celiac-gluten-sensitivity/introduction-and-definitions/

Cultiver la pleine conscience pour vous aider à dormir

Cela fait des années que j’entends des élèves me dire qu’ils dorment beaucoup mieux le soir de leur cours de Yoga (lire : 4 postures de yoga pour mieux dormir), et je suis tombé sur cet article que je trouve très intéressant.
A vous de trouver la technique qui vous convient !
Texte traduit de l’anglais par l’agenceT4Trad

Titre original : Cultivating Mindfulness to Help Sleep

Parler de l’état de pleine conscience – et sa capacité à améliorer la santé et le bien-être -semble être monnaie courante de nos jours. De la réduction du stress, à la pratique du sport en passant par l’alimentation et la gestion du poids, les pratiques de pleine conscience sont de plus en plus reconnues pour leurs bienfaits thérapeutiques.
Un autre avantage de la pleine conscience? La pratiquer peut aussi améliorer le sommeil.

PrioTime

Commençons tout d’abord par définir ce qu’est la pleine conscience. Il s’agit d’une pratique qui consiste à concentrer son attention et sa conscience sur le moment présent. Dans un état de pleine conscience, nous nous autorisons à être conscient de chaque pensée, sentiment, expérience physique qui se passent, ainsi qu’à avoir conscience de l’environnement qui nous entoure. Cette prise de conscience d’instant en instant est accompagnée d’une assertion de non-jugement de toutes les pensées et de tous les sentiments. Lorsque nous pratiquons la pleine conscience, nous acceptons toutes les pensées et les sentiments comme ils vont et viennent, sans les juger ni les critiquer et sans même nous juger ou nous critiquer de les avoir eus. Dans un état de pleine conscience, avec notre attention portée sur le moment présent, nous ne regardons ni devant ni derrière nous. Nous n’anticipons pas ce qu’il va se produire dans le futur et nous ne revivons pas le passé.

Les origines de la pleine conscience remontent à des milliers d’années dans la philosophie orientale et la pratique religieuse. La méditation de pleine conscience est un élément de base du bouddhisme. Au cours des dernières décennies, de nombreuses idées et pratiques de traditions orientales ont été introduites et acceptées dans la culture occidentale. Le yoga est une de ces pratiques. La pleine conscience en est une autre.

La pleine conscience comme thérapie pour la santé physique et mentale a été de plus en plus utilisée par les cliniciens et étudiée par les scientifiques. Un important corpus de recherche montre que la pleine conscience peut avoir des bienfaits importants sur la santé mentale et physique, ainsi que sur le fonctionnement quotidien et la performance. Des études ont démontré que la pleine conscience peut améliorer la fonction du système immunitaire, peut réduire le stress, et peut être efficace dans le traitement de la dépression – peut-être même aussi efficace que les anti-dépresseurs. La pleine conscience a montré qu’elle pouvait aider à stimuler la perte de poids, et peut augmenter la probabilité de suivre un programme sportif régulier.

La pleine conscience s’est également montrée efficace pour aider à améliorer le sommeil, y compris pour aider à réduire les symptômes de l’insomnie et autres troubles du sommeil, ainsi qu’à réduire la fatigue quotidienne. La pleine conscience, d’après les recherches, peut aussi aider à soulager l’un des obstacles principaux au sommeil: les soucis.

Quiconque a connu la frustration de l’insomnie – ou même de façon occasionnelle, la difficulté à s’endormir – sait qu’il peut s’avérer extrêmement difficile de s’endormir lorsqu’on est inquiet. Les inquiétudes peuvent interférer avec votre capacité à s’endormir et aussi à rester endormi, vous conduisant à vous réveiller souvent pendant la nuit ou à vous réveiller très tôt le matin. Ce sont également des symptômes cachés de l’insomnie. Les difficultés à dormir peuvent également apporter des soucis qui concernent le sommeil lui-même.
En complément des angoisses de la vie quotidienne s’ajoutent les soucis liés au sommeil, comme par exemple, combien de temps va-t-il me falloir pour m’endormir? Combien d’heures de sommeil vais-je – ou ne vais-je pas – avoir cette nuit? Comment vais-je me sentir demain? La thérapie de pleine conscience s’est montrée efficace dans l’amélioration des problèmes de sommeil qui se produisent en raison de l’anxiété.

La thérapie de pleine conscience pour améliorer le sommeil et soulager les symptômes de l’insomnie ou d’autres troubles du sommeil peuvent impliquer un certain nombre de techniques différentes, y compris la méditation, des mouvements et des exercices de respiration, la restriction de sommeil et la privation sensorielle. D’une manière générale, utiliser la pleine conscience pour améliorer le sommeil implique le développement de la conscience mentale et physique de l’instant, qui à son tour peut aider à ajuster les comportements et les réactions émotionnelles de manière à rendre le sommeil plus facile et plus reposant.

goodtherapyorgUne nouvelle étude met en lumière certains des avantages que peuvent avoir la pleine conscience sur le sommeil, à la fois dans l’amélioration de la qualité du sommeil et dans la réduction de certains effets négatifs de mauvais sommeil. Les scientifiques de l’USC et UCLA ont étudié l’efficacité de la thérapie de la pleine conscience pour traiter les troubles du sommeil chez les personnes âgées. Avec l’âge viennent souvent une diminution des capacités auditives et davantage de troubles du sommeil. Les personnes âgées sont plus susceptibles de souffrir d’insomnie et d’autres troubles du sommeil, ainsi que de la fatigue quotidienne et de l’épuisement qui accompagnent souvent les problèmes de sommeil.

L’étude a inclus 49 hommes et femmes de plus de 55 ans. L’âge moyen du groupe était un peu supérieur à 66 ans. Tous les participants éprouvaient des niveaux modérés de troubles du sommeil. Les chercheurs ont divisé les participants au hasard en deux groupes. Chaque groupe a passé six semaines à recevoir le traitement et les conseils visant à améliorer leurs problèmes de sommeil. Un groupe a suivi un cours hebdomadaire de pratiques de sensibilisation à la pleine conscience, incluant de la méditation, des mouvements, et d’autres pratiques quotidiennes de pleine conscience. L’autre groupe a assisté à un cours hebdomadaire d’enseignement de l’hygiène du sommeil, incluant des informations sur les problèmes de sommeil ainsi que des techniques de réduction du stress et de relaxation.

Au bout de six semaines, les chercheurs ont réévalué la qualité du sommeil de tous les participants. Le groupe sensibilisé à la pleine conscience a montré une amélioration significative par rapport au groupe sensibilisé à l’hygiène du sommeil ; leurs résultats de qualité de sommeil ont pratiquement doublé, en moyenne. Les personnes qui ont reçu les conseils sur la pleine conscience ont également remarqué de grandes améliorations de leurs symptômes d’insomnie, ainsi que des symptômes de la dépression et des niveaux de fatigue durant la journée.

Ce n’était qu’une petite étude, mais elle est en phase avec d’autres recherches qui prouvent l’efficacité de la pleine conscience – soit seule, soit en complément d’autres traitements, incluant la thérapie cognitivo-comportementale – dans le traitement de l’insomnie et autres troubles du sommeil. Comme forme de thérapie du sommeil, il y a beaucoup de choses à retenir de cette pratique. Les pratiques de pleine conscience sont généralement faciles à apprendre, et peuvent être pratiquées à un coût relativement faible. La pleine conscience adopte une approche douce et naturelle de la gestion et l’amélioration du sommeil, ce qui la rend possible pour la plupart des gens, quel que soit leur âge ou leur condition physique. Et comme l’indique la recherche, pratiquer la pleine conscience est bénéfique pour la santé dans son intégralité. Une personne en meilleure santé est susceptible de mieux dormir, et mieux dormir vous aidera à être en meilleure santé.
Explorer la pratique de pleine conscience ne nécessite aucune appartenance religieuse ni aucune conviction philosophique. C’est une méthode douce, simple et pratique de prêter attention à ce qui nous entoure- une méthode qui peut offrir des avantages certains pour nos vies éveillées le jour et endormies la nuit.

Faites de beaux rêves,

Michael J. Breus, Ph.D.
The Sleep Doctor
www.thesleepdoctor.com

Texte traduit de l’anglais par T4Trad

>> voir plus d’articles sur la pleine conscience

Crédit photo : www.priotime.com / www.goodtherapy.org

Préparer sa prise de parole en public avec le Yoga

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La prise de parole, que ce soit dans la sphère privée ou en milieu professionnel, est souvent un challenge pour la majorité d’entre nous.

Je vous propose cette semaine une petite séance de yoga (5-10min) à faire en préparation d’une prise de parole en public.
Nous n’aborderons pas ici la technique de la prise de parole mais plutôt la mise en condition, l’ancrage et la gestion des émotions au travers de 4 postures simples, la montagne (Tadasana), la chaise (Ardha-Utkatasana), l’étirement postérieur debout (Uttanasana), le guerrier (Virabhadrasana), ainsi qu’un pranayama (Nadi Shodana) et un exercice de mudras (Ganesha Mudra).

Vous pouvez en Visionner ici la vidéo (réalisée en collaboration avec Arnaud Le Louette, coach chez A2L Conseil à Lille) et télécharger la Fiche Pratique pour pouvoir l’emmener partout avec vous.

Nota : pour des raisons de pédagogie et de style éditorial la séance de yoga a été entre coupée d’explications ; il bien sûr conseillé de pratiquer les enchaînements ainsi que l’exercice respiratoire les uns après les autres, concentré(e) et dans le calme. Prenez un petit temps d’observation entre chaque posture/enchaînement.

Bonne pratique, et si vous avez une prise de parole en vue, faites moi part de votre expérience et de vos questions !

Guillaume

Crédit photo : Huffington Post

Notre cours de Yoga à Brooklyn, New York

<<< Lire la première partie
Notre cours à Brooklyn, NY

Après quelques échanges par mail et en suivant les conseils de profs new-yorkais je me suis décidé pour un cours au sein du Abhyasa Yoga Center de Brooklyn, tenu par J.Brown.
Nous (ma femme et moi) nous sommes donc rendus dans le quartier hipster de Williamsburg, pour un cours Basic (parfait pour le décalage horaire 🙂 matinal d’1h30.

Nous avons eu la chance d’avoir cours avec le maître des lieux (voir sa bio ici).
Pour la petite histoire, J.Brown a longtemps pratiqué et enseigné un Ashtanga très physique avant d’essuyer plusieurs blessures, puis est passé à l’Iyengar mais n’a pas trouvé sa voie dans la quête de l’alignement. Il s’est ensuite orienté vers un yoga qu’il décrit comme : « old-school’ yoga. The gentle, therapeutic, breath-centered yoga » dans la lignée de Desikachar et T Krishnamacharya  – Tout ce que j’aime !

guillaume-ducrot-yoga-ny-4Le Jour J, nous arrivons dans la chouette petite salle située à 30 min de métro du centre de Manhattan.
Après un accueil très chaleureux, le règlement et la signature d’une décharge de responsabilité, le très sympa J nous pose quelques questions sur notre pratique et d’éventuelles blessures.
Le cours comprend 9 personnes, presque autant de garçons que de filles, autour de la trentaine, monsieur-madame tout le monde, on se sent à l’aise.
Jason commence le cours par une explication de son approche, sa vision du yoga et l’enseignement reçu, et des explications sur la pratique de l’Ujjayi (dans le texte : ocean breath) qui sera le bhavana – fil conducteur de cette séance.

La pratique commence par quelques minutes de chant (libre à chacun de participer – perso ce n’est pas ma tasse de thé),  et s’ensuivent des vinyasa (enchainements) et asanas (postures), avec quelques pauses pour explications autour de la philosophie du yoga ou la symbolique de telle ou telle posture.
J nous invite à nous « challenger » sur la concentration et la prise de conscience du corps et du souffle plutôt que sur la posture parfaite et le dépassement.
Intéressant, il introduit des Bandhas, même dans les cours débutant, et propose beaucoup d’ajustements très à propos (après avoir gentillement demandé notre accord).
Le cours se termine par une bonne relaxation en Shavasana, puis un autre chant.

guillaume-ducrot-yoga-ny-5Verdict : on a adoré ! Des points communs avec ce qu’on a l’habitude de pratiquer, mais une approche, une énergie et un contexte différents. C’est exactement ce qu’on cherchait.

Si vous aussi vous êtes intéressé(e) par un cours à New York et souhaitez quelques renseignements, n’hésitez pas à me contacter. Je tâcherai de vous aider dans la limite de ce que je connais.
Vous pouvez aussi témoigner d’un cours que vous avez testé !

 

Abhyasa Yoga Center Brooklyn, 628 Metropolitan Ave, Brooklyn, NY 11211, États-Unis
Métro Lorimer St
Tarif cours à l’unité : 18$ + 1$ location de tapis

Note : ce témoignage n’est que le fruit de mon avis personnel sur une expérience de yoga à New-York. Mon objectif n’est en aucun cas de dénigrer les autres types de yoga évoqués, je compte sur l’intelligence et le discernement des lecteurs pour faire la différence.

Crédits photos :
sauf mention contraire, toutes les photos sont la propriété de Guillaume Ducrot Yoga, toute utilisation sans demande est interdite.

Sources:
www.frommers.com
www.yogacitynyc.com
www.elephantjournal.com
Lors de mes 2 séjours à NY, j’ai utilisé le génial mini guide : New York En quelques jours – 5ed(lien affilié)

J’ai testé pour vous : un cours de yoga à New York

La ville de New York compterait près de 300 studios et salles de yoga, où vous trouverez tous les types de yoga représentés, du hot, Bikram, Iyengar, en passant par du yoga nu (non, je n’ai pas testé), de l’Ashtanga, l’incontournable Jivamukti ou encore du Kundalini.
De ce que j’ai observé, c’est le Vinyasa qui a le vent en poupe ces dernières années, à la sauce new yorkaise, entendez par là des cours collectifs avec beaucoup d’enchaînements, assez physiques, le tout sur de la musique à fond.
Les voyages sont l’occasion de découvrir de nouvelles choses aussi j’ai choisi cette fois-ci de tester un cours de yoga « traditionnel », décidé à me laisser surprendre sur la méthode et le contexte.

Rechercher THE cours de yoga .. enfin, celui qui vous convient

guillaume-ducrot-yoga-ny-1Il y’a plusieurs manières de chercher un cours à NY :
Chercher sur internet, se faire conseiller ou .. lever la tête 😉 (la plupart des salles, surtout à Manhattan, sont dans les étages des buildings).
Je vous conseille de faire un petit repérage via internet avant votre départ, cela permettra de sélectionner quelques salles.
Jetez un oeil aux photos du site, aux vidéos postées par les salles sur Youtube pour vous faire une idée.

Si vous pratiquez déjà, demandez conseil à votre professeur, ou rendez-vous sur des sites d’enseignant(e)s et blogueurs locaux. Privilégiez les blogs spécialisés plutôt que les généralistes, où le/la journaliste propose souvent un Top 5 des salles les plus ‘hypes’ du moment.

Il est aussi important de se familiariser avec le vocabulaire, pour éviter les déconvenues concernant la partie posturale de la pratique.

Les termes Strong ou Intense qualifieront des cours assez intensifs et physiques, à l’inverse, Relax, Chill, sont les approches les plus calmes. Si vous recherchez une intensité intermédiaire, orientez vous vers les cours Basics ou Energize.
Pour l’anecdote, le yoga que j’enseigne, adapté à la personne, est parfois indiqué Restorative, ou Therapeuthic.
Les cours estampillés Community sont des séances type ‘associatif » avec abonnement ey tarif préférentiel voire un système de don.
Si vous n’êtes de passage que quelques jours, vérifiez que le cours choisi est une séance Drop in, c’est à dire sans abonnement ni pré-inscription.

Penchez-vous sur sur le pedigree de l’enseignant choisi. L’essor de la discipline a mis sur le marché des centaines de professeurs, parfois formés au minimum de ce qu’exige Yoga Alliance, l’instance qui gère / répertorie / accrédite / exploite (rayer les mentions inutiles) les enseignants aux USA.

Enfin lisez bien toutes les informations mentionnées sur la plaquette ou le site du centre, certaines pratiques peuvent vous surprendre par rapport à la France, cela peut être par exemple l’enseignant ou son assistant(e) qui pratique des massages, reiki, ou utilise des huiles essentielles pendants la séance. C’est généralement indiqué sur le site, sentez-vous libre de préciser si vous ne souhaitez pas en bénéficier. Précisez aussi si vous ne souhaitez pas être corrigé(e) manuellement dans les postures.

Sélection faite ? 

guillaume-ducrot-yoga-ny-2Une fois sélectionnées quelques salles, je vous conseille d’envoyer un mail ou de passer un coup de fil pour prévenir de votre arrivée. C’est aussi l’occasion de poser des questions. A ce propos, chapeau bas à nos amis américains pour leur sens du client, 100% des messages que j’ai envoyé à des professeurs (ex: les sympathiques Lynn Crimando et Steeve Rooney), associations (ex : www.viniyoga.com), ou encore blogs notoires (www.elephantjournal.com), ont reçu une réponse conviviale et concrète dans le demi-journée !!

Validez aussi les tarifs indiqués. Les prix varient, de 2$ le cours pour un donation based et peuvent grimper jusqu’à 160$ du cours particulier dans un quartier chic. En moyenne comptez 15 à 20$ pour un cours collectif à l’unité. Les tapis sont souvent en location au tarif d’1 ou 2 $.

>>> lire la suite…

Crédits photos : sauf mention contraire, toute les photos sont le propriété de Guillaume Ducrot Yoga, toute utilisation sans demande est interdite.

Excuse n°3 : je n’ai pas le temps de faire du yoga

Cet article fait suite aux excuses 1 : Je ne suis pas assez souple et 2 : Le yoga c’est pour les filles.

time-for-yoga

J’entends ou lis souvent cette excuse :
J’aimerais vraiment essayer le yoga, mais je n’ai pas le temps..

Nous allons voir qu’il s’agit bien souvent d’un problème de motivation, de gestion des priorités plutôt qu’un réel manque de temps.

Nota : on peut bien sur remplacer ‘yoga’ dans le titre ci dessus par tout type d’activité 😉

Arrêtez de réfléchir ou de vous plaindre, agissez !

Il est toujours possible de repousser à plus tard la décision de prendre du temps pour soi, d’espèrer des jours meilleurs ou la retraite pour s’y mettre. Souvent cela ne va jamais se faire à force de repousser.
Là tout de suite, sans réfléchir, où que vous soyez, bougez un peu, prenez quelques respirations, fermez les yeux, redressez-vous.
Agréable non ? Et si vous décidiez de renouveler ça plus régulièrement ?

Travailler votre gestion du temps / rapport au temps

Investissez dans quelques bons ouvrages pour apprendre à identifier les domaines (travail, relationnel, hygiène de vie) qui vous ressourcent, et à l’inverse ceux qui vous pompent toute votre énergie et réajustez vos priorités.
Je conseille l’ouvrage La semaine de 4 heures : Travaillez moins, gagnez plus et vivez mieux ! (lien affilié) . Ce livre est loin d’être parfait et l’éthique de l’auteur parfois douteuse, mais c’est une excellente synthèse de toutes les techniques d’optimisation et priorisation du temps.

Identifiez vos ‘mange-temps’

yoga-clockPrenez 10 minutes pour lister par tranche de 30 minutes ce que vous faites sur une semaine, et notez par des + et – ce que vous apportent ces activités/tâches.
Exemple :
Facebook : 4h/sem – –
Balade au parc : 1h/sem +
Journal télévisé : 5h/sem – –
Dîner avec ma meilleur amie : 1h/sem ++

Donnez de plus en plus de place et d’importance aux activités qui vous ressourcent, réduisez progressivement les autres.

Travaillez moins (mais mieux)

Si à la lecture de ce point vous avez spontanément envie de me dire :
– oui, mais c’est facile à dire, j’ai un poste important
– je dois être là pour mes équipes
– je dois montrer que je suis au bureau
– J’ai mes facture à payer pour mes voitures, ma maison et mon appartement
– etc etc ..

Je connais ces excuses, pour les avoir sorties moi-même pendant des années. Il est peut être temps pour vous de vous poser les vraies questions qui chatouillent sur votre rapport au travail. Je vous conseille de le faire 3 ou 4 fois par an.
C’est quand même vous qui l’avez choisi ce job non ? Ah non, pas vraiment ?
Pour vous aider dans votre réflexion, un bon article de mon amie Lyvia, Une société qui marche sur la tête.

Négociez une demi-journée de télé-travail avec votre boss. Vous verrez rapidement qu’au calme chez vous vous allez abattre une demi journée de travail en 2, puis 1heure. Profitez du temps libéré pour prendre soin de vous.
Vous êtes manager ? Montrez l’exemple, disparaissez une demi journée par semaine, tout le monde sera content.

Devenez autonome dans votre pratique

Suivez un cours collectif ou particulier de yoga pendant un trimestre ou une année afin d’apprendre les bases puis commencez à pratiquer par vous même. Achetez quelques bons livres ou DVD (faites vous conseiller par votre professeur).
Reprenez de temps en temps quelques cours pour vous perfectionner, vous faire ajuster, apprendre de nouvelles choses, de façon régulière ou pourquoi pas sous forme de mini-stages.

Instaurez un petit temps pour vous, connus de tous.

Mettez en place une routine (dans le sens anglo-saxon du terme).
Instaurez un petit moment quotidien si possible au même moment où vous savez que vous avez 5, 10 ou 30 minutes rien que pour vous, au calme pour vous ressourcer. Essayer de trouver le meilleur créneau dans votre semaine/journée pour vous y tenir dans la durée.
Faites connaître et respecter ce temps pour vous par votre entourage !
Si cela consiste à quitter plus tôt le travail une fois par semaine, prévenez vos collègues. Ne dérogez pas ,faites comprendre que c’est important pour vous.
Le présentéisme a encore la dent dure en France ! Ca râle et ça jase ? Et alors ! Vous verrez qu’après quelques semaines ce sera assimilé de tous, et vous serez certainement copié au vu de ce que cela vous apporte.

Pratiquez VOTRE yoga !

La définition traditionnelle du yoga, c’est l’arrêt des perturbations du mental. C’est donc toute pratique de pleine conscience ou activité qui vous amène à être dans l’instant présent, en lien avec vous-même.
Le yoga ce n’est donc pas juste des postures sur un tapis, cela peut être 10 minutes de jardinage, jouer avec un enfant, cuisiner un bon plat, marcher en pleine conscience .. !

Cela peut aussi être un exercice de pranayama (technique de respiration) à pratiquer au lit avant de se lever ou pendant vos 30 minutes de RER le soir.
Si vous le faites, faites le vraiment, sans portable dans une main, pas avec la TV qui tourne, une chose à la fois, soyez vraiment là !

Cet article vous parle ? Vous voulez partager et faire bénéficier les lecteurs de votre expérience ? A votre clavier, à vous de jouer dans le cadre ci-dessous !

Au plaisir de vous lire

Guillaume

L’état de concentration totale peut être une belle chose !

Déjà convaincu par la théorie du « Flow« , je suis tombé sur cet article du blog Moodnudges qui m’a parlé à un point que j’ai trouvé bon de le faire traduire (merci Céline, de l’agence T4trad), pour le rendre accessible à tous.

L’état de concentration totale peut être une belle chose
Article original: moodnudges.com/utter-focus/

mood-nudges

Vous avez 7 ans. Vous êtes allongé sur le sol, le visage collé au tapis, entouré par des centaines de pièces colorées de Lego. Et juste en face de vous, sur sa base alvéolée verte, la structure la plus incroyable – construite entièrement par vous.

Petit à petit, pièce par pièce, vous avez créé ce mini chef-d’œuvre, et vous êtes totalement, complètement absorbé par lui.
Tant et si bien que lorsqu’on vous appelle pour venir à table, vous ne l’entendez pas, tout simplement. Vous fermez la porte à tout ce qui vous entoure. Vous êtes vraiment « à l’intérieur » de votre château, maison ou fusée.

Puis, comme si vous émergiez du brouillard, vous prenez lentement conscience que votre mère vous appelle. Elle semble impatiente parce que, sans vous en rendre compte, elle a vous a déjà appelé trois fois. Mais vous ne l’avez tout simplement pas entendu, tellement vous étiez concentré sur la construction de votre chef-d’œuvre.

Vous vous souvenez de ce sentiment? C’était bon n’est-ce pas? (Le moment de concentration totale, pas l’appel de la maman impatiente).

Il y a beaucoup de choses à dire sur l’état de béatitude qu’on ressent dans un moment de concentration totale et complète (l’état que le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi appelle «flow»)

Et en gardant à l’esprit que, aussi perfectionnés que nos esprits puissent l’être, nous ne pouvons penser qu’à une chose à la fois à un moment précis. Il y a beaucoup à dire sur le fait d’être capable d’oublier nos soucis pendant un certain temps au moins, en se concentrant à 100% sur une activité qui exige chaque petite parcelle de notre conscience.

Il fut un temps où vous étiez passé maître en la matière.

Et vous savez quoi ? Je pense que vous pouvez encore l’être.

Jon Cosins

Texte traduit de l’anglais par T4Trad

Quand bien-être rime avec éducation : la méthode MindUp

MindUp-eleve-primaire-Vancouver

crédit photo : Youtube / ICI BC Yukon

« Placer des minutes de bonheur dans l’agenda chargé des écoliers », telle était la volonté de l’actrice Goldie Hawn lorsqu’elle est arrivée à Vancouver. Elle a lancé il y’a 10 ans la méthode ‘Mind Up‘, basée sur le mindfulness ou pleine conscience.
J’ai déjà évoqué le mindfulness ici, et fait un article sur  une méthode pour enfant.
La discipline a cette fois-ci fait ses preuves sur une longue période, les résultats ont été suivis par l’Université de Colombie britannique.
« Des écoliers qui ont suivi le programme Mindup pendant 1an montrent plus d’empathie, et ont de meilleurs résultats en mathématiques ».

Séances de relaxation et actes de gentillesse au quotidien (on est carrément dans les yamas et niyamas du yoga), le corps enseignant remonte des effets spectaculaires.

La vidéo ci-dessous synthétise très bien le phénomène, les résultats et les freins rencontrés.

Mindfulness, moment présent, yoga, peu importe le nom, je suis convaincu que ces méthodes de pleine conscience du souffle, du corps, pratiquées avec une certaine éthique, permettent de faire entrer le bien-être et la confiance en soi à l’école.

Ces disciplines arrivent tout doucement en France, l’éducation nationale et l’Etat ont notamment commencé à approuver certains organismes (par exemple le RYE pour le yoga). Cet engouement ne pourra se prolonger sans l’appui et la demande des parents.

Si vous êtes enseignant(e) et que vous vous sentez concerné(e) par le bien-être à l’école, je vous invite vivement à tester ces pratiques sur vous, afin de vous faire une conviction (il est crucial de ressentir ce que cela produit sur soi) et à vous renseigner pour suivre une formation sérieuse (cela ne veut pas forcément dire longue).

Je suis intéressé par votre avis et ouvert à tout échange sur le sujet, vos commentaires sont les bienvenus !

Guillaume

Sources :
www.sympatico.ca

Traitement de la candidose, l’avis d’une naturopathe

In pain

Suite à mon premier article et à mes recherches personnelles sur le sujet, j’ai souhaité avoir les conseils d’une naturopathe sur le traitement de la candidose.
C’est Nathalie, naturopathe, qui a bien voulu se prêter à mes questions.

Peux tu te présenter en quelques lignes ?

Naturopathe formée à l’institut Euronature de Lille, je reçois en consultation à mon cabinet près d’Arras (62), et de temps en temps en région lilloise. J’organise des week-ends et séjours bien-être et détox, où yoga et naturopathie se complètent bien : de très bons moments ! J’anime aussi des ateliers pour les particuliers sur divers thèmes de santé naturelle, et des formations en entreprise sur la gestion du stress et l’hygiène de vie.

Qu’est ce que la naturopathie et quel a été ton parcours dans le domaine ?

La naturopathie est une médecine non conventionnelle, qui vise à garder la santé grâce à des moyens naturels et en s’appuyant sur la vitalité. Son approche est globale, elle prend en compte la personne dans son ensemble. La consultation de naturopathie commence par un entretien complet, puis le praticien élabore un programme d’hygiène de vie basé sur de nouvelles habitudes alimentaires, une activité physique adaptée, et la gestion du stress et des émotions.
Si besoin, il conseille l’utilisation de compléments alimentaires ou autres techniques naturelles (réflexologie, plantes, huiles essentielles, Feurs de Bach, etc.).

Après une quinzaine d’années à découvrir et utiliser diverses techniques de santé naturelles pour mon usage familial, j’ai décidé de me former sérieusement à la naturopathie et d’en faire mon métier. Un vrai plaisir au quotidien !

Quelles sont les origines de la candidose et pourquoi est-elle aussi mal diagnostiquée ?

La candidose est difficile à diagnostiquer car elle se développe silencieusement pendant de nombreuses années, avec des symptômes qui ne nous semblent pas suffisamment alarmants, comme des douleurs abdominales, diarrhées ou constipation, ballonnements, infections ORL, fatigue, maux de tête… Ces signes, accompagnés de mycoses fréquentes et d’envies compulsives de sucre, doivent nous mettre la puce à l’oreille : quelque chose ne fonctionne pas bien au niveau de nos intestins.
Certains laboratoires sérieux peuvent aider au diagnostic de la candidose.

Le candida albicans, à l’état saprophyte (dans un écosystème intestinal non perturbé), est une levure utile à l’homme car elle permet de métaboliser les derniers déchets de notre digestion, principalement au niveau du côlon. En cas de déséquilibre de la flore intestinale, les souches bénéfiques dominantes (bifidobactéries et lactobacilles) diminuent, et le candida albicans en profite pour se développer, en modifiant sa morphologie (la levure devient champignon).
C’est alors qu’il cause les infections des muqueuses digestives et génitales et de la peau. Plus encore, ce champignon perce la muqueuse intestinale qui devient perméable ; il dissémine de nombreuses mycotoxines dans le système sanguin et lymphatique, et fait chuter notre capacité immunitaire.
Enfin, en digérant les sucres, le candida albicans produit de l’alcool, générant des troubles hépatiques et nerveux.

L’origine de la candidose est donc un déséquilibre de la flore intestinale… et ce déséquilibre a lui-même pour origine :
– l’alimentation moderne, riche en sucres, excitants, levures, produits raffinés, additifs, pesticides, métaux lourds… et aussi le tabac,
– le déficit en nutriments, notamment en fer, acides gras polyinsaturés et acide folique,
– certains médicaments : antibiotiques, pilule contraceptive, corticoïdes, immuno-suppresseurs,
– le stress et les déséquilibres émotionnels,
– les troubles digestifs chroniques, hépatiques, intestinaux, les intolérances alimentaires (à la fois cause et conséquence).

Tu parles beaucoup d’intestin, serait-ce le point de départ de nombreuses maladies ?

« Toutes les maladies commencent dans l’intestin » : c’est Hippocrate qui l’a dit, environ 400 ans avant Jésus-Christ, et c’est plus que jamais d’actualité !

Le rôle de la membrane intestinale est de filtrer les molécules contenues dans l’intestin, pour laisser passer les nutriments et rejeter les toxines. Entre le contenu intestinal et la muqueuse se trouve un film bactérien protecteur composé de ferments vivants, qui constitue la première ligne de défense (la flore intestinale, ou « microbiote »).

La muqueuse peut être agressée par les acides, les toxines, les virus ou encore les bactéries pathogènes apportées par l’alimentation ou fabriquées dans un milieu intestinal déséquilibré (dysbiose). Or si elle est enflammée, elle devient plus poreuse, et laisse alors passer de plus grosses molécules qui, à l’état normal, ne devraient pas la traverser. C’est cette irruption de particules agressives à l’intérieur de l’organisme qui est pathogène : des aliments incomplètement digérés, ou bien de gros peptides générant une réaction immunitaire (exemple : gluten, lactose, caséine), ou encore des toxines provenant d’une flore bactérienne pathogène, telles les clostridies ou le candida albicans.

Les premiers signes pourraient sembler banals : fatigue, acné, eczéma, asthme, arthrose, allergies …
Mais de nombreuses études montrent l’importance du microbiote intestinal dans beaucoup de maladies chroniques et dégénératives, telles les fibromyalgies, sclérose en plaque, maladie de Crohn, etc. Mieux encore, certains médecins ont établi un lien entre les troubles des fonctions gastro-intestinales et les maladies psychiatriques et neurologiques (c’est le syndrome entéropsychologique) : autisme, schizophrénie, Trouble du Déficit d’Attention, dyslexie, dyspraxie…

Pour sa santé et son bien-être il est donc primordial de maintenir et renforcer un écosystème intestinal sain et équilibré.

Quelle est l’approche du naturopathe dans le traitement du Candida ? Qu’est ce qui marche vraiment ? 

On va d’abord réduire les sources d’intoxication, apaiser la muqueuse intestinale, puis reconstituer une bonne flore pour permettre au corps de se régénérer.
La correction de l’alimentation est l’un des aspects les plus importants du traitement de fond de la candidose chronique. On supprimera tous les sucres raffinés et naturels sous toutes leurs formes :
sucre blanc, miel, jus de fruits, bonbons, confiture, pâtisseries, chocolat… A bannir également, tout ce qui contient les toxines responsables de l’agression des muqueuses : les viandes élevées aux antibiotiques, les céréales contenant du gluten et tous les féculents raffinés, les produits laitiers, les produits fermentés, tout ce qui contient des levures (fromages, bière, vin…), et globalement tous les aliments industriels, ainsi que l’alcool et le tabac.

Le régime conseillé privilégie la consommation de légumes bio de saison, en adaptant leur mode de préparation à sa sensibilité digestive (jus, cuisson légère), les légumineuses (que l’on fait tremper ou même germer), l’ail et les aromates, les céréales complètes sans gluten, le poisson, la viande blanche et les œufs. On pourra consommer une part de fruits dont l’index glycémique est modéré (fruits rouges, pomme, poire, prune, pêche, pamplemousse). Il est important de manger lentement et de bien mastiquer.
En complément de l’alimentation, on pourra avoir recours à des produits naturels. Il faut savoir que le candida albicans s’adapte et résiste à toutes les molécules antifongiques en moins de 3 semaines.
Il est donc important, même en cas de traitement naturel, d’alterner tous les 10 jours différentes molécules antifongiques, par exemple : huiles essentielles de thym à linalol, de cannelle de Ceylan, de laurier noble, de romarin officinal, de sarriette, ou encore extrait de pépins de pamplemousse, échinacée, ail, chlorophylle… Les huiles essentielles sont à manier avec précautions, pas d’automédication !

On complète le traitement avec des pré- et pro-biotiques bien sûr, qui vont aider à reconstituer une flore intestinale saine. Certains laboratoires proposent des pro-biotiques associés à la L-Glutamine, qui aide à réparer la muqueuse. Et on soutient le foie dans son travail de détoxication, avec des plantes comme le Chardon Marie par exemple.

Enfin pour venir à bout de la candidose chronique, il est primordial d’avoir une hygiène de vie saine et équilibrée : apprivoiser son stress, se reposer, prendre du recul, s’autoriser des temps de pause et de respiration, et pratiquer une activité physique régulière si possible dans la nature.

Tous ces conseils sont génériques, pour venir à bout de la candidose il faut bien sûr les adapter au terrain de chacun et construire son propre programme d’hygiène vitale personnalisé, sur plusieurs mois.

NWNathalie WHEATLEY
Naturopathe
07 81 02 08 05
contact@nathalie-wheatley.fr
www.nathalie-wheatley.fr
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