Gran Canaria côté nature : le grand Ouest

Mis en avant

Fuente de azulejos Gran Canaria
Fuente de azulejos – GC200 – Mogan

Février 2019, nous avons décidé de visiter Gran Canaria en mode léger et dans un esprit slow travel : poser ses valises à un endroit, rester plus longtemps dans un même lieu pour y vivre au rythme local, s’imprégner de l’endroit, de l’ambiance et des coutumes, échanger avec les locaux, beaucoup d’improvisation et avec un budget limité.

Après environ 4 heures de vol depuis Ostende (Belgique), l’atterrissage se fait à l’aéroport de Telde (LPA) dans l’est de l’île- et non à Las Palmas, chef lieu de l’île – comme ont pourrait s’y attendre. Pour plus de liberté, nous avons opté pour une voiture de location.
Si vous souhaitez rejoindre l’ouest de l’île vous aurez le choix entre le passage par le Nord ou le Sud. Je conseillerais l’option Sud (direction Maspalomas) si vous êtes un peu fatigué par le voyage, la fin du trajet par le Nord demande à être bien réveillé, en effet la dernière heure de trajet se fait dans des serpentins à flanc de falaise.

Location de voiture : je conseille la compagnie Cicar (je n’ai pas de commission), société locale canarienne, 3 voyages aux Canaries et jamais de soucis. Voiture propre, pas de surprises, tarifs compétitifs (compter 105€/sem pour une citadine).

Après 2 heures de route, entre coupés de pauses pour admirer le paysage incroyable sous le soleil de fin de journée, mes fils (10 et 12 ans) et moi arrivons dans le petit village de La Aldea de San Nicolas, point de départ idéal pour papillonner dans l’ouest.

Nous avons décidé de bouger un jour sur 2, au fil des envies du jour et de la météo, et de profiter du village et de ses environs entre deux.

depuis le Mirador del BalconLa vue des falaises

En route vers Agaete / Puerto de las Nieves
Au départ de la Aldea de San Nicolas, l’autoroute GC2 vous emmène tranquillement vers le Nord. N’hésitez pas à prendre la sortie Anden Verde afin de vous rendre sur le Mirador del Balcon. Il s’agit d’un promontoire à partir duquel vous avez une vue incroyable sur les falaises proches.
Sur les bords de la petite route qui y amène on peut observer une impressionnante variété de sols volcaniques et si vous cherchez bien, vous tomberez peut-être sur des orchidées sauvages.
Face au Balcon vous pourrez apercevoir l’île de Ténérife et son pic le Teide. Entre les 2 îles se trouve une fosse abyssale de 2500m de profondeur !

La vue depuis El Balcon – à l’horizon à droite, la ville d’Agaete
au plus près des couches volcaniques
La route vers Agaete

Reprenez ensuite l’autoroute, celle-ci s’arrête pour se transformer en une petite route en bord de falaise surnommée la route aux 365 virages. C’est parti pour 1h de lacets en bord de falaise. Les locaux l’appellent la plus belle mais la plus dangereuse route de l’île.

Agaete – vue du port et du « Dedo de Dios »
Sur la route du retour, des lacets à n’en plus finir et une végétation changeante

Le principal attrait d’Agaete réside dans la formation naturelle appelée Dedo de Dios, qui représentait un pic rocheux qui a succombé a une tempête tropicale en 2005. Il n’en reste que la base. La ville est remarquable par ses petites maisons blanc/bleu et la vie active autour de son port.

La route des Lacs
Sur une île où il ne pleut que quelques jours par an, on peut se demander d’où vient l’eau courante, d’autant plus que les stations de désalinisation sont rares.
La réponse se trouve dans les hauteurs et nous avons choisi de passer une demi journée à suivre la route des lacs.
Le départ se fait depuis la Aldea via la toute petite route GC-210 (attention cette route est parfois fermée à cause d’éboulements) qui serpente entre 2 flancs de montagnes. Ici on conduit parfois sans savoir ce qu’il y a au prochain virage, n’hésitez pas à klaxonner pour annoncer votre venue.
Il est possible de faire la route des lacs en randonnée pédestre.
C’est intéressant de faire des pauses pour profiter de la vue, des édifices volcaniques, de la végétation ou des nombreuses grottes.
Les lacs rencontrés ont chacun leur histoire, leur charme et leur forme.
En poursuivant la GC-210 on arrive au site d’Artenara, que nous visiterons une prochaine fois.
Ce trajet était le préféré des enfants !

Route dangereuse, circulez avec précaution 🙂

 

La adlea de San Nicolas et ses environs

Le village de la Aldea de San Nicolas est un petit village d’agriculteurs (banane) et de pêcheurs qui compte 7000 habitants. L’extrême centre ville vaut le détour, on y trouve quelques maisons typiques et rues colorées où il fait bon s’arrêter.
La ville est ses alentours sont un point de départ de multiples randonnées et un point de ravitaillement des cyclistes de l’île.
En remontant vers le Nord, on arrive rapidement au superbe Parc naturel de Tamadaba.

Vue du bout de la digue en direction de la plage de Guï-Guï
Petite plage accessible après 30 min de marche depuis le port de la Aldea – cette plage était le port historique de la ville il y’a quelques siècles
Playa de la Niña
Courte rando pour revenir de la plage
le port de la Aldea de San Nicolas
Le paisible centre du village avec son kiosque typique
Voici ce que vous pourrez manger pour 5 euros en dehors des zones touristiques !

Gastronomie locale
Le patrimoine gastronomique de l’île est très riche. On trouve des plats canariens tels que les « papas arugadas », petites pommes de terre cuites dans l’eau salée et servies avec leur sauce mojo verde ou rojo (sauce verte ou rouge).
Très local et à goûter, le « gofio », farine de plusieurs céréales (fabriquée pendants des siècles dans les petits moulins qui existent encore et son jumelés à une pièce de torréfaction) qui est utilisée dans les soupes, potages, galettes ou encore desserts.
Testez les différentes recettes à base de lapin, porc, chèvre en ragout.
Enfin, sur l’île, les bananes, papayes poussent un peu partout, on peut aussi acheter de délicieuses petites figues sèches qui viennent de La Gomera.
Bien qu’il y ait débat sur le sujet, l’eau est potable sur l’île.
Je vous conseille de privilégier les restaurants un peu en retrait, en dehors des zones touristiques ou fréquentés pas les locaux.

Nous n’aurons eu le temps de visiter qu’une partie de l’île mais c’était volontaire.
Un excellent séjour d’autant plus qu’on a eu la chance d’avoir une vague de chaleur pour cette époque (entre 22 et 30°C). Content d’avoir pu passer du temps avec les canariens qui nous ont réservé un accueil chaleureux. Il va falloir revenir !!

N’hésitez pas à me contacter pour toute question concernant cette région, je m’efforcerai d’y répondre.


Vous trouverez ici une carte détaillée de l’île. Certaines compagnies dont Cicar vous offrent une grande carte (demander : un mapa – en espagnol). Le séjour a été préparé en partie grâce au guide Petit Futé Canaries, disponible dans votre librairie de quartier, magasins, sur internet ou Petit Futé Canaries